Réjean Meloche

Transporté à pied à l’urgence.

Une légende urbaine laisse à croire qu’arriver à l’urgence à bord d’une ambulance permet automatiquement de court-circuiter, dès l’entrée, une salle d’attente souvent bondée. Or, justement, la priorité d’entrée à l’urgence a toujours été l’état de l’urgence, celui du patient.

Dans le cas illustré ici, l’arrivée sur les chapeaux de roues d’une ambulance devant l’hôpital St-Luc, le 20 mai 1977, a transformé cette intersection (Dorchester et Saint-Denis) en scène complètement surréaliste.

 

Personne heureusement ne fut blessé hormis le blessé lui-même déjà à bord du véhicule. Au moment de mon arrivée sur les lieux, les intervenants m’ont indiqué que le blessé (toujours celui de l’ambulance) avait été transporté, à pied, à l’intérieur du centre hospitalier.

En raison de son état (deux fois blessé), il a donc court-circuité la salle d’attente et son triage pour être immédiatement traité, en urgence, par le personnel soignant.

En conclusion, que l’on arrive en ambulance, ou à pied après être arrivé en ambulance, c’est toujours l’urgence des traitements qui déterminera si oui ou non on passera outre à la salle d’attente … de l’urgence. N’en déplaise aux patients impatients ralentis par le triage qui ont déjà le pied sur l’étrier.

 

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