Réjean Meloche

Balle-molle aquatique

Il bondit, sort de l’eau et capte la balle.

Alors que j’étais en vacances estivales dans les cantons de l’Est, j’ai aperçu des campeurs qui jouaient à la balle molle dans un petit ruisseau. J’ai eu l’idée de couvrir l’événement comme je le faisais au cours de mon travail régulier pour mon quotidien. L’idée a tellement plu, même s’il n’y avait pas de pluie, qu’à mon retour au boulot, le rédacteur en chef décida d’en faire un reportage photographie pour les pages centrales, qui étaient utilisées pour les événements sportifs majeurs comme le baseball  ou les images insolites.

Quelle attrapée … à la nage.

Date : 27 août 1976
Endroit : Camping du Lac Brome, cantons de l’Est
Média : Montréal-Matin, pages centrales

 

 

La photo qui déclencha tout

Fin juillet 1969, je venais à peine de terminer mes études secondaires un mois plus tôt et fêter mon 17e anniversaire de naissance. J’avais la chance de déjà travailler pour le journal local de mon quartier La Voix Populaire comme journaliste et photographe. L’événement important de l’été était la démolition de l’Église St-Henri, situé tout juste en face de nos bureaux. Cet édifice, ainsi que ceux du collège, du couvent, de l’hospice et d’une école primaire devaient faire place à la nouvelle polyvalente.

Deux photographes professionnels avaient pour mission de couvrir les activités du chantier. Je tenais à faire ma marque comme photographe débutant en cherchant un angle particulier pour capter le moment crucial.

J’ai donc demandé la permission au directeur de mon collège pour avoir accès à l’étage supérieur afin de réaliser une photographie en parallèle avec le clocher en chute libre. J’ai effectué la même opération pour chacune des sections qui furent jetées au sol au moyen d’immenses câbles d’acier, tirés par un camion.

 

 

L’image finale a servi plus de 20 ans plus tard à illustrer l’affiche principale de ma première exposition solo de photographies de presse. Il m’arrive encore aujourd’hui de présenter cette photo à de jeunes photographes ou graphistes  issus de la génération du numérique. L’un d’entre eux m’a même dit apprécier ce qu’il croyait être un beau montage fabriqué  avec Photoshop. Ces logiciels offrent en effet la possibilité de créer artificiellement ce qui n’était autrefois possible que dans la réalité.